mardi 9 octobre 2012

QUAND J’AVANCE, TU RECULES…

OK, la référence est un peu vulgaire… Mais j’ai beau chercher, c’est celle-là qui s’impose. Je me souviens du Bourget. Il était beau quand il disait : « Mon ennemi, c’est la finance… »

Quand t’as un ennemi, en général, tu lui fais la guerre. Enfin, moi, je vois ça comme ça… Pas lui, à priori. A moins qu’il ait une super-stratégie bien cachée, mais, je sais pas pourquoi, j’y crois pas trop.

Résumons. Les industriels lui font un bras d’honneur. Peugeot ferme, Mittal ferme et si t’es pas content, c’est pareil. Mais les industriels, c’est pas la finance. Quand ils sont cotés en Bourse, si.

On va signer le traité qui nous lie pieds et poings liés à Bruxelles. Mais Bruxelles, c’est pas la finance. Ben voyons ! Bruxelles est vautré sous la semelle du FMI et favorise une politique ultra-libérale pour « rassurer les marchés ».

Une poignée de « créateurs d’entreprise » (Meetic, tu parles d’une entreprise !) fait les gros yeux. Et il recule…

L’archétype du financier international destructeur de plus-value sociale va se planquer en Belgique et il se tait.

Peu à peu, ils avancent leurs pions, ils tapent sur la table, ils menacent et lui, il s’écrase. C’est ça la guerre à la finance ? Ils sont où les bataillons ? Elles sont où les décisions ? Elle est où la stratégie ?

La vérité, c’est qu’il pète de trouille devant son ennemi. Trouille de voir le chômage augmenter, trouille de voir la dette exploser, trouille surtout de pas être réélu. Là, je le rassure, il sera pas réélu. L’arme absolue en matière électorale, c’est l’espoir. Mais quand tu as tué l’espoir, tu te retrouves à poil. Hollande est à poil.

Bon, je suis pas trop déçu. Je le savais que c’était du pipeau, qu’il était trop confit dans la politique depuis des années, trop consensuel, trop proche de Delors. Mais on a quand même le droit de se dire qu’il pouvait corriger au moins sur les marges. Même pas. L’affaire Mittal est caricaturale. Sarko, il avait dit : on fermera pas Florange. On savait que c’étais pas vrai. Avec Hollande, on pouvait penser au moins à une action symbolique. Même pas. Par exemple, la reprise des hauts fourneaux par l’Etat. Voilà : on va recréer une sidérurgie française. A court terme, ça va coûter un peu. On va subventionner. L’Europe va pas être contente. On s’en fout. Si demain, on a besoin d’acier, on en aura. Pour faire la guerre par exemple. Meuh non ! Y’aura plus de guerres. Ça, c’est ce qu’on dit. Si on continue, y’aura plus de guerre parce qu’on n’aura pas les moyens de la faire. Sur le plan économique, c’est déjà le cas.

Le problème des politiques, c’est qu’ils sont déconnectés de leur peuple. Le peuple, il a envie, il a toujours eu envie, d’un Etat fort, c’est à dire protecteur. Le peuple, il aime la police, l’armée et les rodomontades. T’as qu’à parler avec lui, il est toujours prêt pour une bonne baston. Pas trop quand même. Mais un peu, oui. Et aujourd’hui, le peuple, il se sent pas protégé.

C’est ça, le problème.

On en reparlera…

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